lundi, 25 novembre 2024 14:19

Ousmane Sonko, Djamil Sané….en prison, l’association des maires impose l’Omerta

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Sénégal
Atlanticactu / Dakar / Khadim Mbodj
Malgré les emprisonnements de plusieurs maires, l’association des maires du Sénégal (AMS) continue de s’enfoncer dans un silence de cathédrale. Aucun communiqué, aucune indignation de la part des maires qui pour la plupart, sont membres de la coalition présidentielle BBY. Ousmane Sonko, Bilal Diatta, Djamil Sané, Amadou Sané…tous de Pastef, croupissent en prison sous le regard de leurs pairs.
Pour preuve, en conférence de presse, hier, le président de l’Ams, Oumar Bâ, et ses camarades affirment que beaucoup d’acquis ont été obtenus durant le règne de Macky Sall, notamment sur le statut du maire tout en ignorant le sort du leader de Pastef et Maire de Ziguinchor Ousmane Sonko. Mais, cela ne leur donne pas le droit de défendre un maire arrêté et emprisonné pour une faute ou un délit commis. «Bien vrai qu’il y a des maires de l’opposition qui sont actuellement en détention dans les prisons, mais, il faut rappeler aussi qu’il y avait des maires du camp du pouvoir qui étaient arrêtés et emprisonnés. Nous sommes des républicains, donc on ne dit pas qu’un maire ne doit pas être arrêté s’il fait un délit ou un crime. Au Sénégal, quel que soit le rang d’une personne, si elle commet une faute, elle doit répondre à la justice. Nous ne sommes pas corporatistes à ce point de s’opposer à l’arrestation d’un maire même s’il commet un délit», lance Oumar Bâ. Qui poursuit : «Aujourd’hui, si on viole les droits d’un maire, nous sortirons pour le défendre. D’ailleurs, à chaque fois qu’on estime qu’un maire a été arrêté injustement, nous sortons un communiqué pour le dénoncer. Mais, en ce qui concerne la justice, nous ne pouvons commenter cela. Parce que nous sommes des justiciables».
En outre, Oumar Bâ et Cie estiment que d’autres doléances non satisfaites restent toujours sur la table du gouvernement. Sur ce, ils sont en train de négocier avec les autorités compétentes. Le premier point concerne, selon eux, le transfert de compétences lié à l’agriculture, l’hydraulique, la pêche et le tourisme. Le deuxième point a trait à l’agenciation de certains projets et investissements. «Le Pacasen l’a prouvé. Ce sont des fonds qui ne sont pas donnés à des agences pour qu’elles encadrent les maires. Les fonds sont mis directement dans les budgets des Collectivités territoriales. L’argent qui est transféré à une agence, c’est le chef d’agence seulement qui choisit la commune qui doit en bénéficier sans aucune contrainte, ni norme, ni critère. Ce sont des questions de fond que nous mettons à la table des autorités», indique l’Ams.

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