Il l’avait annoncé il y a quelques jours, il l’a fait. L’opposant du président ivoirien est arrivé à Niamey, première escale avant son entrée en Côte d’Ivoire. Après 5 ans d’exil hors du continent africain, Guillaume Soro qui fait l’objet d’une tentative d’arrestation à Ankara (Turquie) vient de fouler le tarmac de l’aéroport international de Niamey, créant un malaise profond au sein du pouvoir ivoirien.
L’opposant ivoirien est arrivé à Niamey, la capitale du Niger, « après 5 ans d’exil hors du continent africain » a annoncé son parti « Générations et peuples solidaires », dans un communiqué rendu public lundi et consulté par Atlanticactu.com
Selon la même source, Soro est arrivé depuis samedi 11 novembre dans la capitale nigérienne et devait rencontrer, ce lundi, le président de la Transition, le capitaine Abdourahmane Tchiani.
« Cette rencontre revêt une importance particulière pour M. Soro, qui demeure engagé dans sa volonté d’apporter sa contribution à l’édification de la paix et de la concorde entre les peuples frères d’Afrique », a expliqué le communiqué.
Guillaume Soro avait exprimé, dimanche, son intention de mettre fin à son exil, dans une vidéo qu’il a partagée sur son compte sur le réseau « X ».
« J’annonce, ici et maintenant, que je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique », a déclaré l’ancien collaborateur du président Alassane Ouattara qui avait occupé le poste de Premier ministre (2007-2012) et de président de l’Assemblée nationale (2012-2019).
« Je refuse d’être un fugitif, d’autant plus que devant Dieu et les hommes, je ne suis coupable d’aucun forfait qui mériterait un tel châtiment », a ajouté Soro, sans préciser de date d’un éventuel retour en Côte d’Ivoire.
« Je veux vivre dans la quiétude avec ma famille, mes proches et ceux que je chéris le plus », a-t-il poursuivi, exprimant sa volonté de «pouvoir contribuer à la réconciliation entre les fils et les filles de» son pays et apporter sa « pierre à l’édification de la paix et la concorde entre les peuples d’Afrique », a-t-il martelé.
L’opposant ivoirien avait été accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire », puis condamné par contumace en 2019, pour « atteinte à la sûreté de l’État », ce qui l’a contraint à l’exil et l’a exclu de participer à l’élection présidentielle de 2020.
Il s’est d’abord exilé en France, ensuite en Belgique puis au Emirats arabes unis et « jusqu’aux confins du continent asiatique » ces dernières années, a-t-il rappelé dans sa vidéo.