Cameroun : Le vice-consul de France mouillé dans un vaste trafic de visas, trouvé pendu à son domicile

Cameroun

Atlanticactu / Douala / Lolita Batamio

Comme dans la plupart des consulats de l’Union européenne établis en Afrique, des soupçons de trafic de visas sont régulièrement émis par les usagers. De Dakar à Abidjan, en passant par Niamey, Libreville, Brazzaville, Yaoundé…., la colère est grandissante face aux pratiques de certains consuls. Au Cameroun, la découverte du corps sans vie du vice-consul de France, Christian André Marie Hue, retrouvé pendu à son domicile de Douala vendredi 18 août. Âgé de 65 ans, cité un vaste réseau de trafic de visas, le diplomate français était soupçonné d’être impliqué dans cette affaire qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

Les circonstances de sa mort sont particulièrement troublantes puisqu’il a été retrouvé pendu dans sa résidence du quartier Nkongmondo. Les autorités locales ont ouvert une enquête pour déterminer s’il s’agit d’un suicide ou d’un acte criminel lié au scandale de trafic de visa.

Les révélations qui émergent dans cette affaire mettent en lumière un réseau complexe de complicités. Parmi les personnes citées, on retrouve un certain Nana Christian, surnommé « comme un lion feyman », qui réside à Douala makepé, à seulement 100 mètres de l’hôtel Oasis. Il est également mentionné le chef de gang Fernando Ngolong, alias « le basketteur de Manille », aux Philippines.

Selon les révélations de Boris Bertolt, ce dernier est accusé d’avoir escroqué plus de 200 Camerounais en leur faisant croire qu’il avait des contacts privilégiés avec l’ambassadeur de France. Certains ont été envoyés à Manille où ils ont obtenu leur visa, tandis que d’autres ont été abandonnés en Asie, vivant dans des conditions précaires depuis plus de six ans. De nombreuses familles ont encore des plaintes en cours contre lui, déposées auprès des autorités locales.

Cette affaire de trafic de visa met en évidence les failles du système et soulève des questions sur la sécurité et l’intégrité des procédures consulaires. Les autorités françaises et camerounaises doivent maintenant travailler ensemble pour faire la lumière sur cette affaire et mettre fin à ces pratiques illégales qui affectent la vie de nombreuses personnes.

En attendant les résultats de l’enquête, cette affaire suscite l’indignation et la colère au sein de la population camerounaise. Les victimes de ce trafic de visa espèrent que justice sera rendue et que les responsables de ces actes seront sévèrement punis.

Les habitués des services consulaires appellent les gouvernements français et camerounais à renforcer leur coopération dans la lutte contre le trafic de visa afin d’éviter que de telles affaires ne se reproduisent à l’avenir. La confiance des citoyens dans le système consulaire doit être restaurée et des mesures strictes doivent être mises en place pour prévenir toute forme de corruption et d’abus de pouvoir.