vendredi, 22 novembre 2024 15:44

Présidentielle 2024 : Lavage à grande eau, Karim Wade et Khalifa Sall presque sur les starting-blocks

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Sénégal
Atlanticactu / Dakar / Cheikh Saadbou Diarra
Rendus inéligibles grâce au Code électoral modifié depuis leur condamnation, Khalifa Sall et Karim Wade pourraient faire valider leur candidature pour la présidentielle de février 2024. Selon plusieurs indiscrétions, la commission politique du dialogue national lancé par le président Macky Sall et quelques partis de l’opposition, s’est dite favorable à des modifications du code électoral qui lèveraient l’inéligibilité des deux hommes, notamment l’Article L.28. Une modification qui rendrait heureux les deux condamnés mais qui éliminerait définitivement de la course l’opposant principal Ousmane Sonko.
Avec cette nouvelle prouesse politique du président Macky Sall qui avait réussi à écarter légalement ses deux adversaires politiques, tout indique dorénavant que « Karim Wade et Khalifa Sall pourront donc participer à l’élection ». Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, avant d’être gracié et d’être exilé au Qatar. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, avait quant à lui été écarté de l’élection présidentielle de février 2019, après une  condamnation de cinq ans de prison ferme pour détournements de fonds publics dans l’affaire de la caisse d’avance. Comme Karim Wade, le maire déchu de la capitale a été lui aussi gracié.
Si la plupart des leaders de l’opposition significative avaient flairé le deal en gestation, c’est-à-dire, valider la candidature illégale de Macky Sall pour un troisième mandat, le retour dans le jeu politique de Karim Wade et Khalifa Sall et, la mise à mort politique de Ousmane Sonko, force est de reconnaître qu’ils n’avaient pas tort de rejeter l’offre de dialogue du président Macky Sall. Aujourd’hui, ceux qui avaient un doute sur l’éligibilité des deux candidats qui avaient perdu leurs droits civiques, la commission politique du dialogue national a donné le feu vert, se disant favorable à une modification des articles L28 et L29 du code électoral, ce qui permettrait une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle et qui ont purgé leur peine.
Mieux, et c’est là où le doute n’est plus permis sur la volonté du pouvoir d’écarter Ousmane Sonko de la course car, la commission souhaite que l’inéligibilité soit levée une fois la peine effectuée, sauf dans les cas de trafics de stupéfiants, de crimes ou de détournements de deniers publics, pour lesquels la période s’étendrait cinq ans après l’expiration de la condamnation.
Pourtant,  « L’article L29 rendait inéligible de façon permanente quiconque avait été condamné à une peine supérieure à cinq ans de prison »

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