Le pire a été évité de justesse à Tobène même s’il faut relever plusieurs blessés dont des gendarmes. Le face à face qui aurait pu être évité si l’autorité administrative avait pris langue avec les populations.Le Maire de Méouane dénonce l’unilatérisme du Sous-préfet même s’il reconnaît que les ICS doivent s’agrandir mais en concertation avec les populations qui exploitent les terres en question.
Le ministre de l’intérieur et le President de la République devraient s’intéresser à la situation à Tobène dans le département de Tivaouane où depuis des semaines, les populations font face aux gendarmes dépêchés sur les lieux. Une expropriation « forcée » des terres est à l’origine de la levée de boucliers. Mais, avec les affrontements de ce vendredi qui a fait plusieurs blessés, l’état doit sortir de sa léthargie pour éviter une situation qui peut dégénérer d’un moment à l’autre ,
Bara Ndiaye, Maire de Méouane, a d’ailleurs joint le Préfet de Tivaouane Makane Mbengue pour lui demander de rappeler à l’ordre le sous-préfet qui selon lui, « est le seul responsable de cette situation car il aurait pu assaciee les élus et les notables dans sa démarche ».
Des accusations battues en brèche par le Sous-préfet, Ibrahima Ndao qui est accusé d’avoir mis le feu aux poudres en procédant de façon unilatérale en imposant les populations de Tobene de mesurer leurs champs pour expropriation en faveur des ICS sans négociation au préalable. Pour le représentant de l’état, « J’ai agi sous les ordres de ma hiérarchie ». Mais à la question de savoir quelle était cette hiérarchie donneuse d’ordre, M. Mbengue se réfugie derrière la sacro-sainte obligation de réserve.
Il urge pour l’état de parer au plus pressé pour éviter que l’irréparable se produise. Car, les populations qui disent ne pas reculer face à cette forfaiture, restent campées sur leurs positions.