A voir le tollé suscité à l’international, l’arrestation du journaliste Pape Alé NIANG est un mauvais service rendu au président Macky SALL dont le pouvoir est épinglé pour manquements graves aux droits de l’homme par Amnesty International et Reporters sans Frontières qui lors de son classement annuel, relègue le Sénégal aux dernières places. Avec l’arrestation de Pape Alé NIANG, les différentes organisations de la presse tant nationales qu’internationales, se sont mobilisées pour exiger la libération de l’Administrateur de Dakarmatin.
Reporters sans frontières (RSF) condamne la détention du journaliste Pape Alé Niang, poursuivi, entre autres, pour avoir diffusé des informations “nuisant à la sécurité”. Notre organisation demande la libération immédiate du journaliste et appelle les autorités à protéger la liberté de la presse.
Il a passé sa première nuit en prison. Le 9 novembre, le journaliste d’investigation Pape Alé Niang a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par un juge sénégalais. Il est poursuivi pour avoir divulgué des informations “de nature à nuire à la défense nationale”, pour “recel de documents administratifs et militaires”, et pour avoir diffusé de “fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques”.
« Il est anachronique de voir un journaliste en prison dans un pays comme le Sénégal, considéré comme l’une des démocraties les plus stables en Afrique et doté d’un paysage médiatique pluriel et foisonnant. Nous demandons aux autorités de libérer le journaliste Pape Alé Niang et d’établir un dialogue avec les acteurs de la presse. La dépénalisation des délits de presse n’est toujours pas effective au Sénégal et cela continue de poser problème. Les textes régissant les médias doivent être réexaminés. », selon Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne de RSF.