Il y a quelques jours le ministre de la Justice avait annoncé l’imminence de la tenue du procès du massacre du Stade du 28 septembre. Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) dirigée par le Procureur Adjoint le sénégalais Mame Mandiaye NIANG, est arrivée lundi soir à Conakry pour évaluer l’état des préparatifs du procès des auteurs présumés du massacre d’opposants au stade de Conakry le 28 septembre 2009.
Après près d’une dizaine d’années consacrée à l’instruction judiciaire de ce massacre qui s’est achevée en décembre 2017, avec une dizaine de prévenus déférés devant la justice, dont M. Camara, le procès n’a toujours pas eu lieu, malgré les multiples engagements des autorités de Conakry, notamment sous le régime de l’ancien président Alpha Condé, renversé par un coup d’État militaire il y a un an.
« Nous sommes venus voir l’état des préparatifs du procès du 28 septembre que tout le monde attend. Le président de la transition a fait une déclaration extrêmement importante pour nous en indiquant qu’il était indispensable que ce procès se tienne avant la date anniversaire. à-dire le 28 septembre », a déclaré à la presse le Sénégalais Mame Mandiaye Niang, procureur adjoint à la CPI.
Malgré les promesses du Colonel Doumbouya et du monde la Justice Charles Wright, aucune date du procès non connue
Le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, a donné instruction à son ministre de la justice de tout mettre en œuvre pour que le procès s’ouvre avant la date du 13e anniversaire, mais aucune date n’a encore été fixée.
« Cette volonté réitérée nous a interpellés. Il était donc important pour nous de venir voir comment se préparait le procès », a ajouté M. Niang.
Durant leur séjour, les émissaires de la CPI auront une série de rencontres avec les autorités judiciaires guinéennes et l’association des victimes de l’événement, a précisé une source judiciaire guinéenne.
Pour rappel, le 28 septembre 2009, des militaires ont tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes dans le stade où étaient rassemblés des milliers d’opposants à la candidature présidentielle du chef de la junte Moussa Dadis Camara, selon une commission d’enquête de l’ONU.