Une partie du Collectif des impactés du Train express régional (TER) a organisé une marche de protestation hier, dans les rues de Sébikotane. À l’origine d’un tel événement tenu sous une forte pluie, les irrégularités notées dans le processus d’indemnisation.
Les optimistes qui espéraient que les travaux de la seconde phase du TER, Diamniadio-AIBD allait se dérouler sans bruit peuvent désormais déchanter. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un regard du côté de Sébikotane pour constater que la bataille est loin d’être gagnée. En effet, longtemps restés muets, pendant toute la période des négociations, des impactés a désormais décidé de se faire entendre.
Ainsi, c’est par une marche de protestation organisée sous la pluie, avant-hier, dans les rues de Sébikotane que le Collectif des impactés du Train express régional « Sam Sunu Sutura » a étalé sa colère et son désaccord, suite à quelques irrégularités notées dans le processus des indemnisations. « Ils veulent juste nous dédommager en ne payant que le prix du foncier et laisser de côté le bâti. Ce qui est injuste, car ils doivent prendre en compte plusieurs paramètres. Ils nous proposent des prix dérisoires qui vont nous jeter dans la rue, car on ne sera pas en mesure de pouvoir acheter une maison », a déclaré Hamidou Diarra, président dudit Collectif.
À l’en croire, des terrains ont été proposés aux concernés, mais ils se trouvent dans une zone inhabitable et inaccessible. « On ne peut pas sacrifier nos familles. Nous interpellons le chef de l’État Macky Sall, car ils parlent de deuxième phase alors que les problèmes suscités par la première phase demeurent entiers. On ne se laissera pas faire et s’il le faut, nous allons investir les gares du TER, pour revendiquer nos droits », a-t-il ajouté. Avant de demander le départ du directeur de l’Apix, Mountaga Sy, qui jouerait un double jeu dans le processus d’indemnisation.
Pour rappel, le Sénégal, avec le Président Macky Sall à sa tête, le Sénégal a procédé au lancement de la 2e phase du TER, depuis le 5 mars passé. Les travaux, d’un montant de 204 milliards de francs CFA, visent à construire un tronçon long de 19 km qui va impacter plusieurs villes, dont Sébikotane en particulier.