Une réunion de travail s’est ouverte ce mercredi à Lomé entre le Togo et le Mali pour discuter de la crise malienne et travailler, d’après Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, pour « lever les obstacles afin de pouvoir faciliter la vie des Maliens et des Maliennes, mais également, renforcer la solidarité entre nos populations ».
Diop s’exprimait à l’ouverture de la réunion dans une déclaration de circonstance.
« Nous voulons travailler ensemble avec le Togo pour renforcer les lien économiques et commerciaux pour pouvoir subvenir aux besoins essentiels de nos populations. Nous sommes disposés à regarder ensemble tous les obstacles que nous pouvons lever dans ce sens », a indiqué Abdoulaye Diop.
Il a ainsi remercié le chef de l’Etat togolais pour ses prises de position publiques sur la sortie de crise au Mali en promouvant l’entente et le Dialogue au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).
« Nous sommes ici dans un contexte particulier dans lequel nous voulons pouvoir reconnaitre, apprécier et saluer le rôle du Togo au sein de la Cédéao et de la communauté internationale pour promouvoir l’entente et le dialogue. Les prises de position publiques par le président togolais sur la situation au Mali est allé droit au cœur à l’ensemble des Maliens » a-t-il indiqué par ailleurs.
Pour rappel, le Président togolais avait appelé mi-avril à Abidjan ses pairs à reprendre le dialogue avec Bamako et les pays qui sont sous sanctions économiques du fait des transitions annoncées. C’était lors d’un point de presse qu’il coanimait avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara au terme d’une visite officielle.
Le chef de la diplomatie malienne a également appelé dans sa déclaration le Togo et son Président à « continuer de faciliter le dialogue entre le Mali et les autres pays voisins, avec l’ensemble des Etats de la Cédéao, avec l’Uemoa, avec l’ensemble de la communauté internationale », pour faire en sorte que toute la Cédéao « puisse sortir grandie de cette situation ».
Parce que, a-t-il poursuivi, il y a d’autres défis extrêmement importants et préoccupants, aujourd’hui, comme « la stabilité, le terrorisme et la crise ukrainienne » qui attendent.
La délégation malienne est composée, outre le ministre des Affaires étrangères, du ministre de l’Economie et des finances, de la ministre en charge des Transports et des infrastructures, d’un représentant du Conseil national de transition, du président de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali et du président de l’office malien des produits pétroliers.
Celle togolaise est composée du ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, entourée de ses collègues de l’Economie et des finances, de l’Economie maritime, des Transports terrestres aériens et ferroviaires et quelques opérateurs économiques.
« Dans le cadre du renforcement de coopération entre nos deux pays, les secteurs privés de nos deux pays, pourraient être appelés à jouer un rôle primordial dans la mise en place de ces projets de coopération. En ce sens, nous voulons faciliter les contacts entre les organisations professionnelles, les centres d’affaire, les hommes et femmes d’affaire », a indiqué Robert Dussey pour justifier la composition étendue au secteur privé des deux délégations.
Les discussions vont durer toute la journée, mercredi.