La transhumance traduit la dimension la plus immonde de la politique. Le phénomène est devenu récurrent à telle enseigne que Jeune Afrique y a consacré un reportage.
En 2012 avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, on espérait un assainissement des mœurs politiques mais le phénomène de la transhumance s’est aggravé tant le nouveau maitre des lieux en est un adepte. N’est-ce pas lui qui confondait transhumance et mobilité professionnelle (des journalistes) en voulant justifier une pratique qu’il combattait naguère ?
Macky Sall est un mauvais perdant. L’homme n’est pas fair-play. Il refuse d’admettre qu’en politique comme en sport, on gagne dans l’humilité et on perd dans la dignité. Il n’en a cure des règles du jeu démocratique et utilise les artifices démoniaques de la politique pour assouvir ses desseins.
Monsieur le président, apprenez à perdre dignement. La démocratie est ainsi faite. Que gagnez-vous en définitive en ralliant à votre camp ceux qui vous ont battu à plate couture ? Aucun gain politique si ce n’est de chercher à fragiliser vos adversaires et à humilier ces transhumants achetés à coups de millions, de sinécures et de prébendes.
A ces derniers, évoquez quelques raisons que vous voulez : « Unité nationale », « intérêt supérieur de l’État », « main tendue » … Evoquez même l’orientation divine née d’obscures visions nocturnes, vous n’en resterez que des traitres car la transhumance, c’est de la traitrise, de la trahison. On vous oppose mépris et silence car vous ne méritez aucun respect. Sachez seulement que comme les dictateurs, les transhumants finissent toujours mal.
Le président Sall quant à lui, maitre dans l’art du débauchage et des combines politiques, doit impérativement quitter le pouvoir en 2024. Faudra-t-il le convaincre à partir ou le contraindre à partir ? Au rythme où vont les choses, la seconde option semble irréversible. Les Législatives après les Locales seront le deuxième jalon vers le changement tant souhaité et somme toute fondamental pour le devenir de notre pays. L’heure de la mobilisation a sonné. Sénégalais, debout !
En hommage à mon frère Serigne Saliou Diop alias Zale Tyson, symbole de fidélité, de loyauté et de constance arraché à notre affection. Reposes en paix cher ami.