Un soldat ivre a tué huit personnes, dont cinq civils, dimanche, en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué l’armée et la société civile.
« Dimanche vers 07 heures, un soldat ivre a tué 8 personnes dont son chef d’unité et ses deux gardes du corps en plus de 5 civils », a déclaré à l’Agence Anadolu Dieudonné Lossa, président de la société civile de l’Ituri.
L’incident s’est produit dans la localité de Bambu, située à plus de 40 kilomètres du chef-lieu de la province de l’Ituri, Bunia.
Les 5 civils sont des passagers d’un bus qui passait près du lieu de l’incident. « Il a rouvert le feu à volonté », a regretté Lossa. Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo joint par Anadolu a condamné cet incident qui, selon lui, « est un cas isolé qui ne peut pas entamer la discipline militaire au sein des unités engagées au front ».
Le soldat a, à son tour, été abattu par ses compagnons d’armes lors de la fusillade.
Le lieutenant Jules Ngongo indique que l’ordre a été donné au service de l’éducation civique et patriotique de se déployer sur le terrain pour « redynamiser la discipline dans les rangs des unités qui sont au front ».
Les cas de meurtre des civils par des militaires « ivres » ou pressés par un choc émotionnel se sont accentués dans l’Est congolais où l’armée combat depuis près de 30 ans des groupes armés sans relâche.
En 2020, un militaire « ivre » a ouvert le feu sur des passants tuant au moins douze personnes, dont une fillette de deux ans, dans la nuit de jeudi à vendredi 31 juillet, au Sud-Kivu dans l’est.