vendredi, 22 novembre 2024 11:16

Guinée Bissau : Le « général » ordonne la libération de plusieurs officiers arrêtés après le fameux coup d’état

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@Atlanticactu.com – Il y’a à peine une semaine Atlanticactu.com avait annoncé en exclusivité que plusieurs officiers arrêtés lors du coup de farce du 1er février dernier, étaient hospitalisés à la suite de traitements inhumains, selon des sources de la Ligue Bissau guinéenne des droits de l’homme. Comme par enchantement, le Procureur général a décidé de remettre plusieurs d’entre eux dont trois officiers supérieurs proches de l’Amiral Bubo Na Tchuto, l’ennemi juré de Umaru Embalò.
Ces militaires qui bénéficient de la clémence du « général » sont le brigadier-général Júlio Nhaté Sulté, le colonel Sanca Bucuque et le caporal Cabo Alexandre Matchina Martins da Silva. Tous ces militaires ont été priés de se présenter chaque semaine à un juge à Bissau. Plusieurs suspects de l’enquête en cours sur la fameuse tentative de coup d’État ratée du 1er février en Guinée-Bissau libérés ce week-end de différents lieux de détention militaires seront gardés en résidence surveillée.
Pour rappel, au moment des faits, le Général de brigade Júlio Nhaté Sulté était le directeur de l’école militaire de Cumere. Il a été arrêté le 19 février pour avoir prétendument fait partie des comploteurs du coup d’État raté. Idem pour le colonel Sanca Bucuque qui était le deuxième commandant de la garde nationale de Guinée-Bissau. Il a été arrêté trois jours plus tard, le 21 février, tandis que le caporal Alexandre Matchina Martins da Silva, un officier militaire en service dans la marine nationale de Guinée-Bissau, a été arrêté le 24 mars 2022.
Après son arrestation et sa détention dans la prison du deuxième escadron, le général de brigade Júlio Nhaté Sulté a été relevé de ses fonctions à l’école militaire de formation de Cumere, et remplacé par le général de bridge Sumbonhe Nantchongo, ancien chef adjoint de l’état-major de l’armée.
Le Colonel Sanca Bucuque, qui a été maintenu au secret dans une base de la Marine, a été suspendu de ses fonctions de commandant en second de la Garde nationale, mais n’a pas encore été remplacé, tandis que le Caporal Alexandre Matchina Martins da Silva, détenu au quartier général de l’armée n’est actuellement rattaché à aucune unité militaire.
Depuis février, plusieurs dizaines de militaires croupissent dans différents endroits du pays sans possibilité de rencontrer ni leur famille encore moins leurs avocats. Certains qui avaient subi des traitements inhumains pour leur soutirer des aveux, sont en soins dans des hôpitaux. La Ligue des droits de l’homme a tiré sur la sonnette d’alarme mais le « général » ne compte pas céder.
Cheikh Saadbou DIARRA 

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