La Côte d’Ivoire affiche un faible taux de décaissement, de l’ordre de 9%, des ressources allouées par la Banque mondiale au pays, a déploré jeudi à Abidjan le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly.
« Je retiens que le taux de décaissement global du portefeuille à ce jour est de 9,78% pour un objectif d’au moins 18% à la fin de l’année fiscale le 30 juin », a déclaré le ministre à l’occasion de la revue 2022 du portefeuille des projets et programmes financés ou co-financés par la Banque mondiale en Côte d’Ivoire.
Il a appelé à la mobilisation des acteurs dans la réalisation des projets et programmes, et à l’adoption des mesures « urgentes » comprenant entre autres l’amélioration de la gestion financière des projets, le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire, des sauvegardes environnementales et sociales, ainsi que l’appropriation des projets par les ministères techniques.
Pour le coordonnateur général des projets financés par les partenaires techniques et financiers, Silué Siélé, cette contre-performance est liée au secteur privé national qui ne dispose pas toujours de la surface technique et financière nécessaire à la mise en oeuvre des projets mais également à la lourdeur administrative.
Le portefeuille de la Banque mondiale compte à ce jour 27 projets actifs pour un montant d’environ 3,5 milliards de dollars, onze projets en cours de préparation de près de 1,5 milliard de dollars, sans compter un appui budgétaire attendu de 300 millions de dollars.
Tout en saluant les performances de l’économie ivoirienne, la directrice des Opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, a exhorté le gouvernement à accélérer le taux de décaissement, insistant sur l’importance des revues annuelles du portefeuille pour s’assurer que « la croissance est inclusive et durable ».