samedi, 23 novembre 2024 16:18

Burkina Faso : le parti de l’ex-président Kaboré demande sa libération

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Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti de l’ex-président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a demandé jeudi, lors d’une conférence de presse, la libération de ce dernier, retenu en résidence surveillée depuis le putsch du 24 janvier selon les nouvelles autorités.
« 24 janvier 2022- 24 mars 2022. Cela fait exactement deux mois que suite au coup d’Etat militaire, le président Roch Marc Christian Kaboré n’est plus libre de ses mouvements. D’abord détenu pour des raisons de sécurité, selon le MPSR (la junte au pouvoir), l’ancien président du Faso aurait, par la suite, vu ses conditions de détention durcies », a déclaré le président du MPP, Alassane Bala Sakandé lors d’une conférence de presse.
« Pour moi, ce n’est pas une résidence surveillée mais le président Kaboré est en détention. La résidence surveillée veut dire qu’on peut le garder chez lui à la maison (…) » a souligné Sakandé.
Il a expliqué que Kaboré « n’étant pas privé de liberté du fait de la justice, le MPP exige par conséquent son élargissement immédiat et sans conditions » et invite également « tous les démocrates et patriotes épris de paix et de justice à se joindre à lui pour exiger (sa) libération ».
Sur le même sujet, le MPP « note avec satisfaction les démarches entreprises par les organisations internationales et sous-régionales notamment la CEDEAO, l’Union africaine en faveur de la libération du président Kaboré », a soutenu Sakandé.
Cette sortie médiatique de l’ex-parti au pouvoir intervient deux jours après une vague de démissions de nombre de ses cadres.
Pour le président du parti, « force est de constater que c’est au moment où les nouveaux défis nous imposent la cohésion interne et la solidarité avec le président Kaboré que nous avons appris tout comme vous par les mêmes canaux la démission d’un certain nombre de nos militants à divers niveaux de nos instances et structures ».
« Nous ignorons les raisons qui les ont poussés à une telle décision en ce moment précis où toutes les énergies sont nécessaires pour d’une part agir pour la libération de notre camarade émérite Roch Marc Christian Kaboré et d’autre part travailler pour la remobilisation et la relance des activités du parti. Toutefois nous en avons pris acte et nous respectons leur libre choix », a-t-il dit.
Plusieurs observateurs politiques burkinabè ont affirmé que les frondeurs comptent lancer une nouvelle formation politique début avril.
Pour rappel, des militaires ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, jugeant que sa gestion de la situation sécuritaire était « inefficace ».
Une transition de trois ans a été amorcée avec le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme président et Abert Ouédraogo, enseignant-chercheur comme Premier ministre.
Jeudi 17 mars courant, une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a déclaré à l’issue d’une séance de travail avec les nouvelles autorités à Ouagadougou, que l’institution sous régionale était disposée à accompagner le Burkina Faso pour la réussite de cette transition.
Le pays est toujours suspendu des instances de l’Union africaine (UA), de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de la Cédéao.
Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement sur les situations socio-politiques au Burkina Faso, au Mali et en Guinée se tiendra demain vendredi à Accra au Ghana, selon un communiqué de la CEDEAO.

AA.

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