Le porte-parole du gouvernement de transition burkinabè Lionel Bilgo a déclaré, vendredi, qu’une stratégie militaire a été déployée pour sauver la ville de Djibo dans le Sahel burkinabè qui est quasiment coupée du reste du pays par les groupes terroristes, ont rapporté des médias locaux et étrangers.
Depuis le 17 février dernier, les groupes terroristes ont interdit la circulation sur la route nationale n°22 qui relie la ville de Djibo à la capitale Ouagadougou, rapporte TV5 dans un reportage publié vendredi.
Selon l’agence d’information du Burkina (AIB) , les hommes armés avaient menacé de mort le 17 février, les conducteurs de transport en commun et de transport de bétail, qui emprunteront l’axe Bourzanga-Djibo.
Un car d’une compagnie de transport de renommé qui fréquente l’axe Ouagadougou- Djibo et vice-versa, avait été intercepté à 4 km de Bourzanga alors qu’il a quitté Djibo à 7 heures pour Ouagadougou.
« Les agresseurs ont dit au chauffeur qu’ils vont lui trancher la gorge s’il emprunte à nouveau la voie », selon l’AIB citant des témoins.
Les groupes terroristes ont également saboté les installations d’aduction d’eau courante dans la ville plongeant les habitants dans une crise humanitaire, selon un responsable de Médecin sans frontières (MSF) interrogé par le média.
En outre les communications sont constamment perturbées du fait du sabotage des installations de télécommunication, a-t-il dit.
Cette ville du Sahel burkinabè qui comptait environ 60 mille habitants avant la crise se retrouvent de nos jours peuplée entre 250 et 300 mille habitants à cause du flux massif des déplacés internes, selon TV5.
« Sur la question de Djibo, c’est une question qui a fait partie des communications orales du Conseil des ministres. La stratégie militaire est entrain d’être déployée sur le terrain . Nos forces de défense et de sécurité travaillent de sorte à juguler cette crise », a assuré vendredi le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo.
Bilgo n’a pas dévoilé les actions entreprises pour sauver la ville affirmant qu’elles entraient dans le cadre de la stratégie militaire déployée par le gouvernement.