L’ancien ministre centrafricain du DDRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement) et haut responsable de la coalition rebelle Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Maxime Mokome a été interpellé le dimanche 27 février à Sido, localité située à la frontière tchado-centrafricaine par l’Agence nationale de sûreté tchadienne (ANS), a annoncé, le journal centrafricain « Corbeau News » (Indépendant).
« Alors que le dimanche 27 février, à Sido Tchad, l’ancien ministre Maxime Mokome réapparaît en public dans cette ville, il se fait repérer par le service de renseignement tchadien », a relevé le journal, ajoutant que « l’homme est actuellement en route pour N’Djamena » pour être présenté au procureur.
Le journal tchadien « Les nouvelles » de la province du Sila, a rapporté, mardi que « l’ancien ministre Maxime Mokome avait commencé à avoir de souci lorsqu’il avait dénoncé publiquement la gestion des fonds angolais. Il avait très mal gobé le fait que dans les fonds alloués par la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) pour entretenir tous les chefs rebelles centrafricains au Tchad ». Maxime Mokome, ex-chef milicien Anti-Balaka avait été nommé ministre du DDRR dans le gouvernement « d’union nationale » après la signature de l’accord de paix de Khartoum le 06 février 2019.
Un décret du président Touadera du 12 février 2021, avait annoncé que Bozié et Mokome sont définitivement radiés de l’armée nationale. Motifs évoqués : atteinte à la sureté de l’État, association de malfaiteurs et appartenance à la rébellion de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Mokome avait été accusé par le gouvernement d’être complice de l’ancien président François Bozizé, qui, à son tour, était accusé d’être l’auteur de troubles préélectoraux qui avaient secoué le pays avant, pendant et après les élections de 2020.
Il avait fui la RCA à la veille des élections en décembre 2021 pour une destination inconnue.
Pour rappel, en 2013-2015, la résidence du ministre Mokome, située au quartier Kaga-Mangoulou à Bangui avait servi de base principale aux miliciens Anti-Balaka.