Téhéran n’attendra pas « indéfiniment » un éventuel accord sur le nucléaire si les Etats-Unis ne parviennent pas à prendre des décisions, a déclaré mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.
Les Etats-Unis se sont déjà « retirés » en 2018 de l’accord sur le programme nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC), a-t-il tweeté en réponse à son homologue américain Ned Price, selon qui Washington était prêt à se retirer des pourparlers de Vienne si Téhéran venait à durcir sa position.
« Chacun a son propre plan B, bien que celui des Etats-Unis se soit avéré creux. Les fanfaronnades et les bluffs n’ont pas marché et ne marcheront pas. Les décisions, si », a noté M. Khatibzadeh.
« Un accord est à portée de main, si la Maison Blanche se décide. L’Iran est prêt, mais n’attendra pas indéfiniment », a-t-il ajouté.
L’Iran a signé le PAGC en juillet 2015. Mais les Etats-Unis, sous l’égide du président de l’époque, Donald Trump, s’en sont retirés en mai 2018, avant de réimposer des sanctions unilatérales contre l’Iran. Cela a incité Téhéran à ne plus respecter certains de ses engagements et à reprendre son programme nucléaire.
Depuis avril 2021, huit séries de pourparlers ont eu lieu à Vienne entre l’Iran et les autres parties du PAGC, à savoir le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et l’Allemagne, les Etats-Unis étant indirectement impliqués dans les pourparlers, dans le but de relancer cet accord historique.