L’armée congolaise a annoncé avoir tué, lundi, 17 rebelles des Forces démocratiques alliés (ADF) dans une opération de poursuite, après un massacre des civils, dimanche, à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Lundi soir, 17 terroristes ont été neutralisés par les forces armées qui étaient dans leur poursuite. Outre les neutralisés, 4 autres ont été capturés. L’armée loyaliste a récupéré aussi 8 armes AK-47 et une autre de type PKM », a déclaré dans un communiqué, le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole militaire dans la région.
Des biens « ont été également récupérés », a ajouté le porte-parole, faisant également état de la libération de 12 civils pris en otage par les rebelles.
La veille de cette paroisse de l’armée congolaise, les rebelles ont massacré une vingtaine de civils, dans la localité de Kikura, située dans le même territoire de Beni.
Kikura est une localité congolaise à la frontière avec l’Ouganda.
Les massacres se poursuivent dans la région, en dépit de l’état de siège déclaré depuis près de dix mois par le Président Félix Tshisekedi dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri, voisines à l’Ouganda. Cet état de siège a été renforcé par la présence des troupes ougandaises.
Le 30 novembre 2021, les soldats ougandais entraient en RDC pour traquer avec l’aide de l’armée congolaise les ADF.
Ce groupe armé, d’origine ougandaise, est le plus meurtrier dans l’est de la RDC. En 2021, selon un rapport des Nations Unies, l’ADF a été responsable de la mort d’au moins 1 200 civils.
L’Acronyme ADF renvoie à un groupe armé ougandais opposé au régime du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Ce groupe a fait souche dans l’est de la RDC depuis 1995 et n’a formulé aucune revendication politique sur le territoire congolais.
Ses combattants perpètrent des massacres depuis 2014 dans des zones difficiles d’accès, un massif forestier.
Depuis 2019, de nombreuses attaques de l’ADF sont revendiquées par Daech qui considère le groupe ADF comme sa « Province d’Afrique centrale ».
Cette période marque le début des attaques du groupe armé dans la province de l’Ituri.