@Atlanticactu.com – L’adjudant-chef Ousseynou Ba et le gendarme Assane Ndione respectivement en service à la Présidence de la République et au Bureau des passeports diplomatiques du ministère des Affaires étrangères sont depuis hier dans l’antichambre de la citadelle du silence. Les Deux gendarmes ont été arrêtés et déférés au parquet hier vendredi. Ils seraient impliqués dans l’affaire du trafic présumé de passeports diplomatiques.
La maréchaussée éclaboussée car selon Libération, Ousseynou Ba glissait les demandes dans le courrier de l’Aide de camp du président Macky Sall et c’est son collègue au bureau des passeports qui « gérait » pour la suite. Un mécanisme huilé selon les confidences même du pandore et qui a connu sa fin après que la DIC ait infiltré le deal.
Outre les deux hommes en bleu qui ont été déférés au parquet, hier vendredi, en compagnie de l’homme d’affaires Aly Ndao, qui serait aussi au cœur du trafic, les autres complices comme Limamoulaye Seck, Badara Sambou et Cheikh Samb, deux agents du ministère des Affaires étrangères et un membre de ce gang de faussaires présumés qui opéraient entre la Présidence et le siège de la Diplomatie sénégalaise se sont tous retrouvés à la « Cave » du tribunal . Vers 17 heures, ils seront tous présentés au procureur de la République mais, les conseils des détenus ont informé leurs clients qu’ils feront l’objet d’un retour de parquet. D’abord, parce que, souffle-t-on, le procureur de la République n’a pas encore bouclé son réquisitoire. Ensuite, un juge n’a pas encore été désigné pour gérer l’instruction. «Mais, tout laisse croire que c’est le deuxième cabinet qui prendra en charge l’affaire», révèle-t-on.
En effet, avec ce nouveau retour de parquet, il apparaît clairement que le Procureur de la République devra davantage étoffer son réquisitoire introductif avec les nouveaux éléments révélés par l’enquête de la DIC. Par ailleurs, les présumés faussaires devront répondre des délits d’usurpation de fonction, d’association de malfaiteurs, de faux et usage de faux dans un document administratif, d’escroquerie…, selon des sources judiciaires.
En attendant de voir la suite réservée aux députés Boubacar Biaye et Mamadou Sall cités par Elhadji Diadji Kondé comme étant ses complices, les limiers continuent leurs investigations en attendant le mandat d’arrêt contre Amadou Kébé, cité par Limamoulaye Seck et autres comme étant celui qui leur a vendu le précieux sésame. Le fugitif est décrit comme la courroie de transmission entre les clients et la mafia autour de trafic des passeports diplomatiques.