@Atlanticactu.com – Les journalistes Bissau guinéens sont décidés à en découdre avec les sbires du « général » et de rendre coup pour coup. Ces derniers qui sont les victimes expiatoires des pontes du nouveau régime, subissant au passage des brimades, des arrestations arbitraires et destructions de leurs outils de travail, ont donné la fin de l’impunité en mettant en garde Umaru Embalò et ses ouailles. Réunis autour du syndicat, les journalistes exigent la fin de l’impunité pour les auteurs d’attaques contre eux.
Le syndicat des journalistes de Guinée-Bissau a exigé aujourd’hui la fin de l’impunité pour les auteurs de crimes contre les professionnels du secteur et a dénoncé le « traitement indigne manifesté » par le « général » Umaro Sissoco Embaló, contre les membres de la presse.
En conférence de presse pour marquer la Journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes, la présidente du syndicat des journalistes, Indira Baldé, a souligné que la « liberté de la presse et la protection des journalistes sont essentielles pour l’exercice libre de la démocratie, de l’État de droit et pour la consolidation de la paix ».
C’est ainsi que le syndicat des journalistes a rejeté le « traitement indigne fait et encouragé par Umaru Embalò contre les journalistes » et a exigé la « plus grande urbanité possible dans cette relation institutionnelle ».
Indira Baldé a également regretté les « discours hostiles successifs » tenus par les plus hautes instances nationales contre les médias guinéens. La présidente des Journalistes Bissau guinéens a demandé au gouvernement de « créer des conditions appropriées pour le libre exercice » du journalisme et des autres métiers dans le secteur.
Pour la présidente du syndicat des journalistes, « les attaques physiques sur les journalistes et la destruction de matériel comme celui de la radio Capital ne doivent rester impunis et obligation est faite au ministère public d’ouvrir des enquêtes sur les attaques radio et les professionnels des médias et la responsabilité criminelle des auteurs moraux et matériels ».
Pour rappel, en mars 2020, le journaliste Serifo Tawel de Radio Capital a été agressé par un groupe d’hommes en uniforme à la sortie des locaux de la radio, quatre mois plus tard en juillet, la radio a été attaquée et le matériel entièrement détruit par des hommes armés. Le même mois de l’année 2021, le journaliste Aly Silva a été enlevé et battu par un groupe d’hommes armés de même que le journaliste Adam Ramalho battu par des agents des forces de sécurité.
« Jusqu’à présent, le parquet n’a ouvert aucune enquête pour identifier et traduire en justice les auteurs d’aucune de telles pratiques abusives », a rappelé Indira Baldé.
Salimatou DJALÒ