La CIA et plusieurs pays occidentaux considèrent le prince héritier comme le commanditaire du meurtre, ce que Ryad a jusqu’ici démenti. L’assassinat a soulevé une vague d’indignation et Mohamed ben Salman n’a effectué depuis aucun déplacement aux Etats-Unis ni en Europe.
Le prince Mohammed ben Salman, héritier du trône saoudien, reconnaît pour la première fois porter la responsabilité du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, dans un documentaire qui sera diffusé la semaine prochaine.
« C’est arrivé sous ma direction. J’assume toute la responsabilité, parce que c’est arrivé sous ma direction », dit le prince dans ce documentaire dont la chaîne PBS a dévoilé un extrait avant sa diffusion, le 1er octobre, à la veille du premier anniversaire de la mort du journaliste saoudien.
Après de multiples déclarations contradictoires, les autorités saoudiennes ont reconnu que Jamal Khashoggi, qui s’était exilé aux Etats-Unis, avait été tué et démembré par des agents saoudiens ayant agi selon elles de leur propre initiative.
Onze suspects doivent être jugés dans le cadre d’une procédure tenue secrète, mais seules quelques audiences ont eu lieu. Une commission d’enquête l’Onu a annoncé en juin détenir des preuves de l’implication personnelle du prince héritier.