Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse, a affirmé jeudi que la levée de l’immunité parlementaire de deux députés de la majorité serait traitée conformément à la Constitution du Sénégal et au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dans le strict respect des procédures.
En début octobre, l’Assemblée nationale du Sénégal a annoncé avoir été officiellement saisie par la justice sénégalaise d’une demande de levée de l’immunité parlementaire de deux députés de la majorité cités dans un trafic présumé de passeports diplomatiques.
« J’y veillerai personnellement, à chaque étape avec toutes les instances compétentes et les députés concernés, comme nous l’avons toujours fait, dans la transparence absolue », a-t-il indiqué à l’ouverture de la session ordinaire unique 2021-2022 de l’Assemblée nationale.
« La procédure est encadrée par la loi, du début à la fin, dans un continuum régi par le droit, conformément à l’article 52 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale », a rappelé M. Niasse.
Il a poursuivi que, une fois que la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains sera réunie pour la constitution de la Commission ad hoc de onze membres, une séance plénière devra en ratifier la composition au prorata des groupes parlementaires et des non-inscrits.
La classe politique sénégalaise a été secouée fin septembre par un scandale de trafic de passeports diplomatiques. Deux parlementaires de la majorité sont suspectés d’être impliqués dans un trafic de passeports diplomatiques dont l’obtention passerait par l’établissement de faux documents d’état civil, des extraits de naissance et autres actes de mariage fictif.