Ahmed Al Faqi Al Mahdi ancien dirigeant d’Ansar Dine allié d’Al Qaeda, a présenté, mardi, ses excuses à la population de Tombouctou et au peuple malien pour les crimes qu’il a commis entre 2012 et 2013 au nord du Mali.
L’ancien terroriste s’est présenté de nouveau, mardi, devant la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye. Il a également demandé sa mise en liberté anticipée après avoir purgé les deux tiers de sa peine.
« Je suis ici devant vous aujourd’hui pour exprimer à vous et à l’ensemble du monde mon remord, ma tristesse, mes regrets à la population de Tombouctou, à mes concitoyens, à mon pays le Mali, pour les crimes que j’ai commis », a déclaré Ahmed Al Faqi Al Mahdi.
Il a en outre exhorté la Cour Pénale Internationale de lui accorder l’opportunité de « traduire ce changement en bonnes actions en faveur de la paix ».
« Je me suis préparé à intégrer la société. J’ai appris de nouveaux métiers. J’ai acquis de nouvelles expériences pendant ma détention. Ce qui a amélioré ma pensée », a-t-il martelé.
Ahmed Al Faqi Al Mahdi a été transféré depuis 2019 dans une prison en Ecosse, a déclaré aux juges « je vous assure que je me suis entièrement dissocié du monde du crime et je n’y reviendrai jamais ».
Ahmad Al Faqi a été arrêté en 2015, puis jugé et condamné en 2016 à neuf ans de prison pour son rôle dans la destruction des mausolées et autres bâtiments historiques à Tombouctou.
Selon la chambre d’accusation, Al Faqi a dirigé intentionnellement des attaques contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali).
Des monuments classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, ont été détruits à coups de pioche, de houe et de burin.
Les charges retenues contre lui sont considérés comme des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.