Une trentaine de Burundais ont été arrêtés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), près de la frontière avec le Burundi, dans une région où sévissent des groupes armés, ont rapporté vendredi plusieurs médias locaux et internationaux.
Interpellées dans la nuit de mardi à mercredi dans le village de Rusabagi (territoire d’Uvira), « ces personnes sont actuellement interrogées par les services de renseignements militaires » a rapporté La Libre Belgique dans son édition Afrique.
Selon le porte-parole de l’armée dans la province du Sud-Kivu (est), le major Dieudonné Kasereka, il s’agit de « clandestins qui traversent la rivière Ruzizi, avec pour objectif de piller les vaches et de s’enrôler dans les groupes armés ». « Ils ont été arrêtés grâce à la collaboration de la population avec les services de sécurité », a-t-il ajouté.
Selon l’armée congolaise, il s’agirait de rebelles « RED Tabara », (Résistance pour un Etat de droit, Ndlr),mouvement aujourd’hui considéré comme le plus actif des groupes rebelles burundais, qui a sa base arrière au Sud-Kivu, a indiqué le porte-parole.
Ces derniers mois, l’armée congolaise a fait état de quelques arrestations occasionnelles de clandestins burundais, mais « cette opération est la première de cette importance ».
Située dans la province du Sud-Kivu, la plaine de la Ruzizi, entre Bukavu et Uvira, est une des régions déstabilisées depuis plus de 25 ans par les groupes armés et le banditisme dans l’est congolais.
Des sources locales ont souvent alerté sur les infiltrations des miliciens en provenance des pays étrangers comme le Rwanda et le Burundi.
Outre les « RED-Tabara », les FNL (Forces nationales de Libération du Burundi) sont également présentes dans l’est de la RDC.
Avec AA