samedi, 23 novembre 2024 06:58

Cameroun : le Premier ministre et sa délégation accueillis par des tirs à Bamenda

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Arrivé à Bamenda dans le Nord-Ouest, mardi, afin d’évaluer la mise en œuvre des résolutions prises au terme du grand dialogue national tenu en 2019, le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute et sa délégation ont été accueilli par des tirs à balles réelles des combattants séparatistes.

Les coups de feu retentis ont plongé la foule dans la panique totale obligeant Ngute d’interrompre son discours.

Le Premier ministre a été exfiltré par sa garde et conduit rapidement dans son véhicule.

Sans avoir été blessé, le Premier ministre camerounais a expérimenté le quotidien des populations anglophones qui subissent les affres de cette guerre contre les séparatistes depuis plus de quatre ans.

Des combattants séparatistes qui avaient annoncé un lock down (ville morte) de trois jours ont tenu à se faire entendre dès l’arrivée du Premier ministre dans le Nord-Ouest du pays.

Ainsi, Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest et certaines autres localités, avaient des allures de villes fantômes depuis lundi 4 octobre.

Mais les groupes séparatistes, pour montrer leur influence sur cette partie occidentale du Cameroun, ont décidé de prolonger les « Ghost town » jusqu’au vendredi 08 octobre 2021.

Selon des communiqués du mouvement séparatiste anglophone, cet allongement vise à perturber le séjour du Premier ministre, Chef du gouvernement dans la ville de Bamenda.

En effet, Josep Dion Ngute a entamé le mardi 5 octobre à Bamenda, une visite de travail de trois jours.

Comme il y a deux semaines à Buea, dans la Région du Sud-Ouest, Joseph Dion Ngute envisageait de présider dans la ville chef-lieu de la région du Nord-Ouest, une réunion d’évaluation des résolutions adoptées à l’issue du grand dialogue national organisé fin 2019 à l’initiative du président Paul Biya dans le but de mettre un terme aux différentes crises au Cameroun, particulièrement dans les régions anglophones en proie à une guerre d’indépendance depuis plus de quatre ans.

Pour rappel, la crise anglophone avait éclaté en octobre 2016, suite à un mouvement d’humeur d’avocats anglophones n’ayant pas obtenus la traduction de documents nécessaires à leur travail.

La protestation a rapidement évolué pour prendre une dimension armée dès décembre 2017, ce qui a coûté la vie à des centaines de civils et de militaires et poussé un grand nombre de camerounais au déplacement, soit vers le Nigéria voisin, soit vers les régions francophones du Cameroun.

Avec AA.

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