samedi, 23 novembre 2024 14:49

Reprise du dialogue politique au Burkina Faso

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Le dialogue politique entre l’opposition et le pouvoir burkinabè a repris, lundi à Ouagadougou, après une suspension de plusieurs mois, l’opposition dénonçant l’inaction du gouvernement face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays.

Ouvert le 17 juin, le dialogue politique avait été suspendu, deux jours après, l’opposition politique ayant claqué la porte pour exiger la démission des ministres en charge de la Sécurité et de la Défense.

Face à la montée des attaques terroristes et la multiplication des manifestations de la société civile et de l’opposition, le 30 juin, le président Roch Marc Christian Kaboré, a limogé les ministres de la Défense, Chériff Sy, et de la Sécurité, Ousséni Compaoré.

Le ministre de la sécurité sera remplacé par Maxime Koné, alors que le président lui-même assume les fonctions du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants.

« Après suspension, les conditions que nous avons demandées ont été respectées, les ministres de la Défense et de la Sécurité seront tous là, ce matin, pour qu’on en discute d’abord de la sécurité, ensuite on reviendra sur la réconciliation nationale avant d’avancer sur les autres dossiers », a indiqué Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition, par ailleurs président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

« Nous sommes venus pour discuter dans l’intérêt supérieur de la nation, et vous aurez les résultats d’ici la fin », a-t-il lancé.

A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante qui a fait de nombreuses victimes.

Le nombre croissant des populations déplacées internes (PDI) s’élevait à 1 423 378 au 31 août 2021, dont 53% sont en âge d’aller à l’école, selon le gouvernement burkinabè.

A la date du 28 mai 2021, 2 244 établissements scolaires étaient fermés, affectant 304 564 élèves dans plusieurs régions du pays, selon la même source.

En outre, les violences ont poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l’année en cours selon l’ONU.

A ce jour, l’état d’urgence est décrété dans 14 des 45 provinces que compte le Burkina Faso.

Avec AA.

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