C’est une saga diplomatico-judiciaire de trois ans qui s’achève: la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, a pris le chemin du retour depuis Vancouver samedi à la faveur d’un accord avec les Etats-Unis, tandis que deux Canadiens ont été libérés de prison en Chine.
Une juge canadienne a remis en liberté la directrice financière de Huawei Meng Wanzhou et clôturé la procédure d’extradition, lors d’une courte audience vendredi devant la Cour suprême de Colombie-Britannique.
Cette audience à Vancouver, en présence de Mme Meng, a eu lieu quelques heures après la conclusion d’un accord entre Washington et Huawei permettant à la directrice financière du géant chinois des télécoms, qui vit en liberté surveillée au Canada, de rentrer en Chine.
La fille du fondateur de Huawei avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l’aéroport de Vancouver à la demande de Washington, qui voulait la juger notamment pour « fraude bancaire ».
« J’ai signé l’ordre de remise en liberté », a déclaré la juge Heather Holmes, au terme de l’audience.
Dans la foulée, Mme Meng a tenu un rapide point presse durant lequel elle a exprimé ses remerciements notamment envers la juge, sa famille, et ses amis.
« Au cours des trois dernières années, ma vie a été bouleversée. C’était une période perturbante en tant que mère, femme et cadre d’entreprise », a-t-elle regretté.
Après la décision, le ministère canadien de la Justice a confirmé que Meng Wanzhou était désormais « libre de quitter le Canada » et qu’elle a bénéficié de « l’équité procédurale devant les tribunaux, en conformité avec le droit canadien ».