C’est comme si on se retrouvait au début du magistère du président Macky Sall quand il promettait d’éradiquer la corruption et d’instaurer une gouvernance basée sur la sobriété et la vertu. Hier, lors de la mise en place de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc 2020-2024), le président de la République a dit être guidé par sa vision consistant à faire du Sénégal un État sans corruption.
«A travers la mise en place de cette Snlcc2020-2024, j’ai voulu, avant tout, partager avec vous une vision et une ambition. Cette vision est celle d’un Sénégal sans corruption, tandis que l’ambition est de gouverner autrement en bannissant le passe-droit, le favoritisme et en traitant tous les citoyens avec les mêmes droits et le même respect», a-t-il déclaré.
Selon lui, cette démarche inclusive et rassurante est la clé du succès de cette stratégie pour une adhésion sans réserve des parties prenantes. «La corruption et toutes les pratiques connexes constituent des entraves graves à la mise en œuvre des politiques publiques, quel que soit le niveau de développement du pays concerné», ajoute-t-il.
Avant d’affirmer «Elle (la corruption) porte atteinte à la morale, à l’État de droit, favorise la soustraction de ressources nécessaires au développement, décourage la compétition saine.»
Et pourtant, au même moment les sénégalais et les organisations de la société Civile exigent du président Sall de lever son coude sur les rapports ayant épinglé des dignitaires de son régime et qui dorment dans les tiroirs soit du Procureur de la République soit du Palais. Rien que l’ouverture d’information judiciaire sur les scandales financiers aurait suffit d’amorcer la lutte contre la corruption avec beaucoup d’espoirs.
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