Un expert indépendant de l’ONU chargé de la situation des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), Yao Agbetse, a appelé ce mardi les autorités nationales à mener une enquête approfondie sur le meurtre de treize personnes dont les corps ont été retrouvés par des casques bleus de l’ONU à douze kilomètres à l’ouest de la ville centrafricaine de Bossangoa (ouest) la semaine dernière, a appris Xinhua ce même mardi de la mission.
« Je déplore vivement ces meurtres et je demande que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles », a déclaré M. Agbetse, cité ce mardi par une publication de la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA), qui a rappelé que les treize personnes ont été tuées le 21 juillet dernier dans les environs du village de Bongboto, à douze kilomètres de Bossangoa sur l’axe menant de Bossangoa vers Nana-Bakassa, une autre ville centrafricaine, un peu plus au nord-ouest.
Au moment des faits, la MINUSCA avait dépêché sur les lieux une patrouille conjointe de la police des Nations Unies (UNPOL) et de sa force sur l’axe Bossangoa-Nana-Bakassa et a dépêché une mission conjointe composée d’UNPOL et de sa section des droits de l’homme pour enquêter et établir les faits.
« Je lance un appel aux autorités centrafricaines pour qu’elles fassent toute la lumière sur cet incident alarmant dans les meilleurs délais », a déclaré M. Agbetse, soulignant que « des enquêtes impartiales et diligentes doivent être menées, les faits établis, les auteurs et tous leurs complices identifiés ».
A l’initiative du parlement centrafricain, le président Faustin-Archange Touyadéra a institué un comité d’enquête chargé de faire toute la lumière sur le massacre de Bossangoa.
Avec Xinhua