La présidence de la République tunisienne a appelé dans un communiqué les Tunisiens à « faire attention et ne pas se glisser derrière les partisans du chaos ».
Cette note a été publiée, tard dans la soirée de dimanche, au moment où des unités de l’armée ont été déployées aux alentours du siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP, le Parlement tunisien).
Le président Kaïs Saïed avait annoncé auparavant la suspension pour 30 jours des activités de l’ARP, la levée de l’immunité parlementaire des 217 députés ainsi que le limogeage du chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Le président a pris ces décisions « pour préserver l’intégrité du pays et assurer le fonctionnement normal des institutions de l’Etat », a indiqué la présidence tunisienne.
D’après la même source, ces décisions ont été prises « après consultation du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée des représentants du peuple, et en application de l’article 80 de la Constitution ».
Cependant, le président du Parlement Rached Ghannouchi, qui dirige également le parti islamiste Ennahdha, n’a pas hésité à qualifier les décisions du président Kaïs Saïed de « coup d’Etat contre la révolution et la Constitution ».
Dans des déclarations aux journalistes devant le siège de son parti dans le quartier de Montplaisir (grand-Tunis), M. Ghannouchi a souligné que « ce que Kaïs Saïed a fait est un coup d’Etat contre la révolution et la Constitution (…). Les partisans d’Ennahda et le peuple tunisien défendront la révolution ».
Avec Xinhua