@Atlanticactu.com – L’arrêt des travaux du centre Médico-social de l’université de Bambey suscite autant la colère des universitaires que des populations du quartier Léona Wadé Kayène qui nourrissaient beaucoup d’espoir quant au choix de leur quartier et des retombées pour les riverains. Depuis un an, le centre exécuté à plus de 50%, est devenu un dépôt d’ordures du fait de l’abandon du projet par le promoteur.
Dorénavant, le bijou que devait être le centre médico-social universitaire de Bambey est un squat pour marginaux. Le départ de l’entreprise et le silence du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation rajoutent un flou aux interprétations des populations. Ainsi, les locaux sont laissés à eux-mêmes malgré le matériel sur place, pas de gardien pour surveiller le bâtiment qui est presque fini à 50%, faisant du site un dépotoir d’ordures et un lieu de besoins (toilettes) pour certaines populations ; les portes défoncées et le matériel d’électricité volé ; installant du coup une insécurité grandissante au niveau du site et partant sur l’ensemble du quartier ;
Et la liste est loin d’être exhaustive.
Les travaux lancés depuis 2017 pour une durée de 22 mois avec un budget d’environ 6,5 milliards F avaient pour mission également de participer à l’effort de santé en direction de la population.
Le bâtiment devenu le lieu de rassemblement de certaines personnes qui viennent fumer du chanvre indien et boire de l’alcool. Les femmes qui passent par cet endroit y sont souvent victimes d’agressions
Face à cette situation, Moustapha Gaye, un Expert financier et natif de Bambey alerte les autorités sur ce qu’il considérons comme un drame, « nous invitions les autorités compétentes à avoir plus de suivi et de rigueur dans la conduite des projets financés par l’argent public et à plus de considération pour les populations de Bambey.
La situation dans laquelle se trouve le projet, est inacceptable et intolérable d’autant plus qu’il est déjà avancé à plus de 50% ».
« Par conséquent, nous demandons aux autorités compétentes à savoir le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Recteur de l’Université de Bambey (entre autres) de communiquer autour de ce projet et de faire toute la lumière sur le retard lié à la livraison du centre », exige Moustapha Gaye horrifié par le peu de respect de certains responsables dans la gestion des deniers publics.
Selon l’Expert financier, « Ne serait-ce que pour le grand bonheur des populations de la ville de Bambey qui manque de tout comparée à d’autres communes du Sénégal, une union sacrée des fils du terroir est appelée pour que le centre médico-social soit terminé ».
KHADIM MBODJ