Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont en garde à vue lundi, dans l’enquête sur la mort du professeur retrouvé décapité à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Parmi eux figure un homme déjà condamné pour des faits de terrorisme.
L’enquête progresse, trois jours après le drame. Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont en garde à vue dans l’enquête sur l’assassinat d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine. Samuel Paty, 47 ans, a été tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.
Le professeur d’histoire-géographie, avait montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet et, a été décapité près d’un collège vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) dans « un attentat terroriste islamiste caractérisé », pour Emmanuel Macron.
Un homme déjà condamné pour terrorisme en garde à vue. Des appels pour éviter de « Ne pas procéder par amalgame » sont lancés
Une question est centrale : le tueur a-t-il bénéficié de complicités ? Et à quel degré ? Parmi les nouveaux individus placés en garde à vue lundi figure une personne qui « a déjà été condamnée pour des faits de terrorisme et qui déclare spontanément avoir été en lien avec l’auteur quelques temps avant les faits ». Mais à ce stade, on ne sait pas exactement quel rôle elle a joué. Les enquêteurs cherchent aussi à établir si le terroriste a bénéficié d’une aide financière.
Un échange téléphonique avec un parent d’élève
Quant à l’attaque, elle était vraisemblablement préméditée, mais depuis quand ? Les proches du tueur semblent en tous cas ignorer sa radicalisation, mais ils évoquent l’obsession du terroriste, dans les jours précédant l’attaque, pour les vidéos de ce père de famille et du militant islamiste qui appelaient à se mobiliser contre l’enseignant, après un cours sur la liberté d’expression. L’une de ces vidéos a même été relayée sur le compte Twitter du tueur.
Il a aussi contacté le père, qui avait donné son numéro dans l’un des enregistrements. Une prise de contact établie par les enquêteurs, sans que pour le moment on ne connaisse ni la teneur, ni l’intensité de leur échange, et surtout si le terroriste avait fait part de son projet à son interlocuteur.
Atlanticactu.com Avec AFP