Adja Ndiaye du nom de la camérawoman de Dakaractu violentée par des policiers au point d’atterrir en urgence, connaît de nouveaux développements avec l’audition des policiers présumés auteurs des faits. Si le ministère de l’intérieur s’est empressé de vouloir prendre en charge les frais d’hospitalisation et d’annoncer une enquête par la direction de l’Inspection des Services de Sécurité, cela ne devrait point absoudre les donneurs d’ordre.
Les fonctionnaires de police considérés comme étant les auteurs des actes de violences commis sur une femme qui faisait son travail, ont-ils agi délibérément ou exécuté des ordres ? C’est une question à laquelle des réponses sont attendues quand on sait que dans l’exercice de leurs missions, les policiers se confortent à l’ordre de la loi et le commandement de l’autorité légitime. Et, se limiter à entendre seulement les quartes policiers présumés auteurs des actes de violences, peut certainement calmer les esprits sans pour autant désigner la vraie chaîne de responsabilités.
Les 4 policiers ont-ils exécuté un ordre manifestement illégal ou ont-ils agi de leur propre initiative ?
Le ministère de l’Intérieur s’est engagé à ouvrir une enquête administrative suite à l’agression de la camerawoman de Dakaractu. La police des police a été activée et c’est le comissaire Arona Sy, patron de la direction de l’inspection des services de sécurité (Diss) qui mène l’enquête.
Selon le journal « Les Echos », quatre agents de police ont déjà été entendus. Toujours dans le cadre de cette enquête, la camerawoman Adja Ndiaye a été elle aussi auditionnée sur son lit d’hôpital. La dame a été sauvagement tabassée par des policiers, lundi dernier.
Les autorités sont prêtes à prendre en charge Adja Ndiaye à l’hôpital Principal de Dakar. Tous les frais sont payés.
Cheikh Saadbou Diarra