Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RPF) s’est félicité de la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita ainsi que de la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement dans un communiqué publié mercredi dans la soirée, au lendemain de la prise du pouvoir par le Comité national du salut du peuple (CNSP) suite à une mutinerie lancée mardi dernier à partir du camp militaire de Kati (sur les hauteurs de Bamako).
Pour les contestataires du pouvoir déchu, l’intervention de l’armée a parachevé «la lutte du peuple malien pour la démission de M. Ibrahim Boubacar Kéita et de son régime». Le Mouvement, dans son communiqué, à déclaré avoir «pris acte» de l’engagement du CNSP d’ouvrir «une transition politique civile»
«Le M5-RPF demeure profondément attaché à la démocratie comme mode de dévolution et d’exercice du pouvoir et entreprendra toutes les initiatives pour que notre pays puisse amorcer la refondation de son système politique et de gouvernance à travers l’ouverture d’une transition républicaine et l’élaboration d’une feuille de route dont le contenu sera convenu avec le CNSP et toutes les forces vives du pays», a-t-on indiqué dans le communiqué.
Le Mouvement a appelé la Communauté économique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) et la communauté internationale à «mieux appréhender la situation du Mali en dehors des questions de sanctions» et à soutenir le peuple malien dans «sa quête de paix, de réconciliation nationale, de démocratie véritable et de mieux-vivre».
Le communiqué a annoncé un grand rassemblement dans l’après-midi de vendredi sur la Place de l’indépendance à Bamako pour «rendre hommage au peuple malien pour sa lutte héroïque».
Il faut rappeler que plusieurs partis de la majorité présidentielle au Mali ont condamné la «démission forcée» du président Ibrahim Boubacar Kéita et demandé à la CEDEAO, à l’UA et la communauté internationale d’œuvrer au retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Rappelons que les dirigeants de la CEDEAO tiennent ce jeudi un sommet extraordinaire par visioconférence sur la situation au Mali marquée par la prise de pouvoir mardi par des militaires putschistes.
Il est à rappeler également que le M5-RFP réclamait le départ du président Keita depuis le 5 juin dernier, grâce à une grande mobilisation de la rue, sur fond de mauvaise gestion du contentieux électoral des législatives tenues en mars et avril 2020.
ATLANTICACTU/AA.