Malgré que ces manifestations aient été interdites par le gouvernement, plusieurs manifestants, à l’appel de l’opposition et de la société civile, sont descendus dans les rues ce jeudi pour protester contre la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010 puis réélu en 2015. Ce dernier a annoncé qu’il allait se présenter à la présidentielle du 31 octobre pour un troisième mandat, ce dont l’opposition lui conteste le droit.
Un important dispositif policier a été déployé ce jeudi dans plusieurs quartiers de la capitale économique ivoirienne dont Yopougon considéré comme un bastion de l’opposition. Dans ce quartier, des affrontements entre policiers et manifestants ont paralysé la circulation à plusieurs endroits.
Les manifestants se sont livrés au jeu du chat et de la souris avec les forces de l’ordre lors de ces regroupements sporadiques où les jeunes ont dressé des barricades et brûlé des pneus, rapporte la BBC sur son site internet.
Des images qui auraient été prises à Bonoua (50 km à l’est d’Abidjan) et qui circulent sur les réseaux sociaux témoigne d’un face à face tendu entre manifestants et la police. Les jeunes de cette localité ont bloqué la route internationale menant au Ghana avec des barricades, informe la même source.
Mardi, des incidents ont aussi éclaté à Daoukro (centre de la Côte d’Ivoire), fief de l’ex-président Henri Konan Bédié, entre ses partisans et des jeunes du parti au pouvoir, faisant plusieurs blessés. M. Bédié, 86 ans, qui a déclaré récemment qu’une candidature de M. Ouattara « serait illégale », est lui-même le candidat désigné du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principale formation d’opposition).