©atlanticactu.com — En République démocratique du Congo, au moins 160 personnes sont mortes entre février 2019 et juillet 2020, dans les violents affrontements entre groupes armés et l’armée congolaise ainsi que les attaques contre des civils dans la région des Hauts Plateaux du Sud-Kivu dans l’Est du pays, y compris contre des villages et camps de déplacés.
Dans une note d’information parvenue à atlanticactu.com, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) se dit « gravement préoccupé » par les crimes perpétrés dans cette région qui connait depuis plusieurs décennies des cycles de violence inter-communautaire liés à la transhumance et à l’accès à la terre.
Entre février et juin, « 42 femmes et cinq enfants ont été violés, plus de 95 villages, des écoles et des centres de santé ont été incendiés et plus de 110 000 personnes déplacées par ces violences », précise cette organisation relevant du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, basé à Genève.
Au mois de juillet dernier, au moins 32 autres civils ont été tués dans la zone, dont 15 dans une attaque contre Kipupu et quatre autres villages dans le territoire de Mwenga le 16 juillet, tel que documenté par une mission effectuée sur place avec le soutien de Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo, rappelle la même source dans sa note.
Région frontalière au Burundi, les Hauts Plateaux du Sud-Kivu connait un regain de violences depuis février 2019 avec la participation de groupes armés étrangers et le recours à des messages de haine propagés par des membres des différentes communautés vivant en RDC ou à l’étranger à travers les discours publics, les médias et les réseaux sociaux.