ONU : Antonio Guterres met en garde contre l’impact de la Covid-19 sur la paix et la sécurité

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Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a rappelé jeudi au Conseil de sécurité les différentes répercussions du COVID-19 sur la paix et la sécurité internationales au cours d’un débat de haut niveau.
« La pandémie de COVID-19 continue de profondément affecter la paix et la sécurité dans le monde », a-t-il déclaré devant le conseil.
Les conséquences peuvent être observées dans plusieurs pays traditionnellement considérés comme stables mais sont particulièrement visibles dans ceux qui souffraient déjà de conflits ou en sortaient, et elles pourraient bientôt se propager à d’autres pays, a-t-il expliqué.
Les tensions montent en raison des graves répercussions socioéconomiques de la crise. La confiance dans les institutions publiques s’érode davantage là où les citoyens ont le sentiment que les autorités n’ont pas géré efficacement la pandémie ou n’ont pas été transparentes sur son impact, a analysé M. Guterres.
Avec l’accentuation et l’enracinement des griefs et vulnérabilités qui existaient déjà, le potentiel d’instabilité et de violence ne fait que croître, a-t-il averti.
La pandémie exacerbe les inégalités de genre car les femmes sont majoritaires dans les secteurs les plus touchés. On constate une hausse alarmante des violences domestiques et basées sur le genre alors qu’il est de plus en plus difficile pour les victimes de signaler des abus, de se mettre à l’abri ou d’accéder à la justice, a-t-il poursuivi.
Dans certains pays, des processus de paix fragiles pourraient être mis en échec par la crise, en particulier si la communauté internationale n’y prête pas attention. Dans d’autres pays, les acteurs du conflit, y compris les groupes terroristes et extrémistes violents, voient dans l’incertitude créée par la pandémie un avantage tactique, a déploré M. Guterres.
De nombreux Etats ont dû étudier la marche à suivre pour les élections prévues en 2020 tout en essayant de gérer la crise sanitaire. En République centrafricaine, on observe des tensions dues aux tentatives de se servir de la pandémie comme prétexte pour reporter la tenue des élections prévues pour la fin de l’année, a noté le chef de l’ONU.
Les décisions sur le report ou le maintien des élections soulèvent des questions complexes en matière de légalité, de politique et de santé publique. Aussi difficiles soient-elles, il est préférable de prendre de telles décisions sur la base de consultations élargies avec l’ensemble des parties prenantes afin d’éviter d’alimenter des tensions politiques ou de nuire à la légitimité électorale, selon M. Guterres.

ATLANTICACTU/XINHUA

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