vendredi, 22 novembre 2024 17:57

Guinée : des proches demandent à la junte de réhabiliter les victimes de Sékou Touré

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@Atlanticactu.com — A l’occasion du 50ème anniversaire du massacre d’octobre 1971, des proches de 70 Guinéens exécutés sous le régime de Sékou Touré ont demandé lundi au nouvel homme fort, le colonel Mamady Doumbouya, la réhabilitation et une sépulture digne pour les victimes.
 Une cérémonie de lecture du Coran a réuni environ 300 personnes sur le site de l’ex-camp Boiro, une prison dans la proche banlieue de Conakry où étaient enfermés les opposants sous Sékou Touré, qui a dirigé la Guinée de son indépendance en 1958 à 1984.
Selon les familles des victimes, au moins 70 personnes, dont des ministres, des ambassadeurs, des magistrats, des hommes d’affaires, des industriels, des officiers de l’armée ont été fusillées dans la nuit du 17 au 18 octobre 1971 au camp Boiro, ainsi qu’à Kindia (130 km à l’est de Conakry) et à Kankan (600 km à l’est de la capitale).
Habillés de tee-shirts rouges proclamant « Plus jamais ça », des parents des victimes ont pris part lundi à la cérémonie, ainsi que des officiers représentant la junte et le Premier ministre de transition Mohamed Béavogui. Ce dernier a appelé à « une Guinée nouvelle, qui sera basée sur une seule chose, la réconciliation ». Il a rappelé les propos du colonel Doumbouya selon lesquels la justice serait « la boussole » sous son autorité.
Le colonel Mamady Doumbouya qui a pris le pouvoir par la force le 5 septembre dernier,  a multiplié les actes symboliques de réconciliation dans ce pays coutumier des brutalités politiques.
Sous la présidence de Sékou Touré, quelque 50.000 personnes ont été torturées, fusillées, pendues ou ont « disparu » en détention, selon des associations de victimes et organisations de défense des droits humains.

Avec Agences

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