samedi, 20 avril 2024 03:11

Terrorisme au Sahel : Mise en place de la TF Takuba, Paris obtient le soutien de 5 pays de l’UE

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Cinq Etats européens (Belgique, Danemark, Estonie, Pays-Bas, Portugal) vont se joindre à la France au sein de la Task Force Takuba, a-t-on appris vendredi 27 mars. La contribution de la Suède est « envisagée » suite à un « processus de validation parlementaire en cours ». On reste encore loin de la « dizaine » d’Etats, régulièrement évoquée par les « éléments de langage » français.

Initiée le 13 juin 2019 par la ministre des armées Florence Parly, la TF Takuba commence donc à voir le jour, neuf mois plus tard. On assure aujourd’hui qu’elle « devrait atteindre sa capacité opérationnelle initiale (IOC) à compter de l’été 2020 et sa pleine capacité opérationnelle (FOC) début 2021. » Aucune précision n’est fournie sur son effectif. Le chiffre de 400 avait été évoqué.
« Intégrée au commandement de l’opération Barkhane, visant à lutter contre les groupes terroristes dans la région du Liptako, (…) elle sera principalement composée de forces spéciales européennes. Elle conseillera, assistera et accompagnera les forces armées maliennes » en coordination avec les autres acteurs (G5 Sahel, Minusma, et EUTM Mali, EUCAP Mali et EUCAP Niger).

Cette annonce a été faite par une « déclaration politique » commune de treize gouvernements. Outre les cinq Etats européens déjà cités, ainsi que la France et la Suède, on note la présence de l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège et la République Tchèque, plus le Mali et le Niger. Ces treize Etats « soutiennent politiquement » la TF Takuba, sans forcément y participer militairement. C’est notamment le cas de l’Allemagne, qui a fait savoir en décembre son refus d’y participer. Le Royaume-Uni fournit un appui d’hélicoptères lourd à Barkhane, mais n’a rien annoncé de plus. Nos interlocuteurs français nous assuraient récemment que la République Tchèque et la Norvège allaient s’engager militairement. Il n’en est toujours rien.

Sur les 27 Etats membres de l’UE, seuls six seront présents militairement pour l’instant et huit engagés politiquement, dont la France.

Au Sahel, l’absence notable du Burkina Faso dans la déclaration politique montre que de sérieux problèmes continuent à se poser avec ce pays.
Selon le blog Forces Operations, la Belgique et les Pays-Bas n’enverraient que « respectivement trois et “un ou deux “ officiers de liaison au sein de l’état-major de la force ».
La République tchèque confirme son intention d’envoyer 60 personnels, mais son Parlement doit encore approuver cette décision. C’est également le cas de la Suède (sans doute à la mi-mai), un communiqué officiel parlant d’ « un maximum de 150 » personnels formant « une force de réaction héliportée ». L’Estonie enverra 40 personnels. On ignore le niveau des contributions danoises et portugaises.

L’Opinion

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