Les représentants de la communauté internationale et les responsables de l’opposition malienne ont convenu de la fin des violences au Mali, dans le cadre du mouvement de contestation pour la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.

La décision a été prise à l’issue d’une rencontre ayant regroupé, lundi après-midi, les représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE) et des Nations Unies et les responsables du «Mouvement du 5 juin », la coalition des partis politiques, des associations religieuses et de la société civile opposée au président Keïta.

« Les deux parties ont insisté sur la fin des violences et ont salué la libération des membres du M5, en présence des officiers des droits de l’homme de la MINUSMA », a rapporté le site d’informations de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Une autre rencontre est prévue ce mardi entre les deux parties pour « des discussions plus approfondies sur la sortie de crise », a ajouté la même source.

Dimanche, les représentants de la communauté internationale avaient appelé les autorités maliennes à libérer les leaders de la contestation anti-régime arrêtés lors des dernières manifestations survenues les 10 et 11 juillet.

Dans un communiqué conjoint, les représentants de la Cedeao, de l’UA, de l’UE et des Nations Unies ont exprimé leurs préoccupations «concernant l’arrestation des leaders du Mouvement M5-RFP», et appelé le gouvernement malien à créer les conditions favorables au dialogue « notamment par la libération de ces leaders».

La communauté internationale avait également condamné « l’usage de la force létale dans le cadre du maintien de l’ordre », invitant « les parties prenantes à la retenue » et à « toujours privilégier le dialogue, la concertation et les canaux pacifiques » pour résoudre la crise actuelle qui secoue le Mali.

Le mouvement contre le président Keïta a commencé le 5 juin dernier et atteint son paroxysme les 10 et 11 juillet courant lorsque les manifestations ont dégénéré à Bamako, causant d’importants dégâts matériels et des pertes en vie humaines (4 morts selon des sources concordantes).

ATLANTICACTU/AA.

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