mardi, 23 avril 2024 06:11

L’ŒIL D’ATLANTICACTU.COM : Politique sécuritaire au Sénégal, fiasco ou reniement ( Par Pape Sané)

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Monsieur le Président

Les cas de MOR Amar et Thione Niang sont ce qui pourrait être interprété comme élément décisif de cette chronique. Auparavant, elles font foison ces lacunes et manquements pour ne pas dire bavures qui sont imputables aux Forces de Sécurité et même tantôt aux Forces de défense dans certaines contrées lointaines des instances de décisions. Des cas isolés certes, mais des cas qui confortent la thèse selon laquelle le législateur devrait revoir le contenu de cette «  petite parcelle d’autorité » confiée aux fonctionnaires et militaires d’autorité publique. Ce qui nous amène à dire que la politique sécuritaire à l’état actuelle est « un fiasco », et contribue énormément à constater que « le tissu sénégalais se déchire ».

« Le pays est sous tension, divisé comme rarement. Nos rues, nos maisons sont le théâtre de violences depuis plusieurs années. Contrairement à sa promesse, non seulement le Président Sall n’a pas réconcilié les sénégalais, mais on a de plus en plus la nette impression qu’il les a souvent dressés les uns contre les autres ».

Notre social se déchire sous nos yeux avec un silence complice de l’État, du Religieux, etc

Monsieur le Président, le tissu sénégalais seul gage de l’unité de notre Nation se déchire sous nos yeux. Et je me refuse de penser que vous l’ignoriez car, vous êtes celui qui a entre ses mains la destinée de 15 millions de sénégalais. Vous êtes celui le destinataire des différents bulletins de renseignements qui vous informent sur les agissements et les comportements de tous. De grâce, ne vous limitez pas aux seuls renseignements qui concernent le microcosme politique national ne représentant même pas 1% de vos chers compatriotes fatigués et maintenant apeurés par leurs propres forces de sécurité.

Monsieur le Président, « Je vous dis :  Attention ! Le tissu sénégalais se déchire sous nos yeux et vous êtes le garant de la SÉCURITÉ et de la SANTÉ de tous même si les chômeurs et autres classes défavorisées s’abstiennent de réclamer leurs droits constitutionnels. Pendant les cinq ans de votre dernier mandat qu’il vous reste, votre priorité doit être de protéger les Sénégalais et non de permettre qu’ils aient peur chez eux ».

Monsieur le Président, je refuse d’écouter ceux-là qui me disent que vous êtes « mal à l’aise avec ces questions régaliennes ». Mais, je pointe plutôt du doigt la responsabilité du ministre de l’Intérieur, du ministre des Forces Armées et celle du garde des Sceaux, qui « doit donner des directives claires et fortes en matière de justice pénale ». Quant aux ministres en charge de la Sécurité et de la Sûreté des Personnes et des Biens, « il suffirait juste que les textes législatifs prévus soient appliqués pas à la face du client mais dans la plénitude de leurs contenus. Et cela Monsieur le Président, permettra que des citoyens comme MOR Amar ou Thione Niang n’aient plus à avoir peur de leurs propres forces de sécurité.

D’ailleurs, les conséquences de ces manquements des fonctionnaires d’autorité publique font monter les statistiques de nos prisons où des centaines d’innocents y sont envoyés simplement parce que leur « Gueule » n’a pas plu à un Enquêteur formé certes à constater les infractions, de rassembler les preuves et d’en aviser M. le Procureur mais, pas d’en fabriquer.

Ce qui fait Monsieur le Président que « Nous avons un triste record en matière de population carcérale et de non-exécution des peines sans compter le non recouvrement des amendes ».

Monsieur le Président, « Changer de politique sécuritaire et Rassurez les sénégalais »

Il y a au Sénégal un numerus clausus carcéral qui ne dit pas son nom  et le garde des Sceaux cherche à vider les prisons car la promesse du Président Macky Sall de construire ou de réhabiliter des prisons ne sera pas tenue.
Alors que faut-il faire? Remplacer ces ministres clés ? Oui car il faut changer de politique et il faut pour cela que le Président revienne aux fondamentaux de l’état de droit, et surtout de comportement face à ce qui est considéré à tort ou à raison de FAVORITISME de son campus.

Monsieur le Président, il vous revient de renvoyer ces forces de sécurité à leur sacerdoce et à leur serment autrement « C’est une insulte aux forces de l’ordre, une remise en cause de ce qu’elles sont qui les derniers remparts de la République ».

Monsieur le Président, les sénégalais ne doivent pas penser que le danger vient de ceux-là qui sont censés les protéger et en refusant de faire changer de trajectoire, votre «  guerre » contre le Terrorisme,un ennemi abstrait et non conventionnel est perdu d’avance. Car, les sénégalais doivent d’abord avoir confiance en leur police et gendarmerie avant de se concentrer sur l’ennemi commun tant il est qu’il existe.

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