L’ex-Président burundais Pierre Nkurunziza décédé le 08 juin, a été inhumé vendredi à Gitega, nouvelle capitale politique, au centre du pays.

Selon le programme officiel publié vendredi matin par le service du Protocole d’Etat, après la levée du corps à l’hôpital de Karuzi (170 km de Bujumbura), la dépouille a été conduite au stade Ingoma de Gitega suivi par une haie d’adieu des populations avoisinantes sur l’itinéraire Karuzi-Gitega (50 km).

Une immense foule composée d’officiels et des centaines de personnes venues des dix-huit provinces burundaises était sur place pour rendre le dernier hommage à l’ex-Président burundais.

Dans son discours de circonstance, le nouveau Président Evariste Ndayishimiye a déclaré que le 8 juin, date du décès de Pierre Nkurunziza, est un mauvais jour pour le pays. «Le 8 juin 2020 est un mauvais jour pour le Burundi et les amis du Burundi…Pierre Nkurunziza était un leader extraordinaire, proche du peuple, contrairement à ses prédécesseurs», a déclaré Evariste Ndayishimiye.

La mise sous terre du corps a été précédée par une prière faite successivement par des représentants de l’Eglise catholique, de la communauté musulmane et de l’église protestante (principales confessions religieuses du Burundi). Quelques délégations étrangères ont assisté aux funérailles.

Plusieurs délégations africaines venues notamment de la République sud-africaine, du Kenya, de la Guinée Equatoriale et du Gabon ont aussi assisté aux cérémonies.

Les ambassadeurs de l’UE, de la Belgique, de la France et de la Turquie… ont aussi assisté aux funérailles de Pierre Nkurunziza.

Aucun chef d’Etat étranger n’y a toutefois assisté.

Au pouvoir depuis aôut 2005, Pierre Nkurunziza est décédé le 8 juin dernier suite à un «arrêt cardiaque», selon un communiqué du gouvernement diffusé le 9 juin.

Fin avril 2015, sa décision de briguer un 3ème mandat, jugé illégal, avait plongé le pays dans une grave crise émaillée de violences.

Le 3ème et dernier mandat de Pierre Nkurunziza allait expirer le 20 août prochain, date à laquelle il devait passer le témoin à son successeur élu, le général Evariste Ndayishimiye, issu comme lui du parti au pouvoir (CNDD-FDD) et vainqueur de l’élection présidentielle organisée le 20 mai dernier.

Après la mort soudaine de Pierre Nkurunziza, la Cour constitutionnelle du Burundi a décidé, le 12 juin, que le nouveau président, Évariste Ndayishimiye, devait être investi «le plus rapidement possible».

Le nouveau président a prêté serment le 18 juin.

Le général Ndayishimiye, successeur de Pierre Nkurunziza, avait remporté la présidentielle du 20 mai avec 68,70% des voix. La Cour constitutionnelle avait rejeté le recours du principal parti d’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL) d’Agathon Rwasa, qui avait dénoncé une « mascarade électorale » et dressé une longue liste d’irrégularités ayant émaillé le triple scrutin du 20 mai (élection présidentielle, élections législatives et communales).

ATLANTICACTU/AA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici