vendredi, 19 avril 2024 16:14

Drogue saisie et « perdue », la cocaïne se répand comme une traînée de poudre à Dakar et Saly

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Par ces moments, les dealers revendeurs et usagers de la cocaïne sont aux anges. Pour en savoir davantage sur les conséquences de la « perte » de ces centaines de kilos de cocaïne après les prises records de la douane et de la Marine Nationale, Atlanticactu.com a fait une immersion dans le milieu interlope de Dakar. Les résultats des investigations de votre site favori, prouvent que le marché de la drogue est bien alimenté pour ne pas dire inonder.

Au bout de quelques cinq nuits de pérégrinations dans les différents endroits chauds de Dakar et la station balnéaire de Saly, le premier constat est que les dealers ne chôment pas. Les va-et-vient incessants entre les boîtes de nuit et certains endroits considérés comme des lieux de ravitaillement, prouve que la demande est forte.

À Dakar, dans le chic quartier des Almadies qui compte plus de bars, restaurants et boîtes de nuit que toute la capitale, dealers et clients sont aux anges. D’ailleurs, l’un d’entre eux connu des services de police pour avoir été arrêté à maintes reprises nous informe qu’il a quitté le milieu mais qu’il continue d’y avoir de bons amis. « Comme en 2007, lors de la grande saisie de Nianing, la cocaïne coule à flot et les prix ont baissé, ce qui fait que même les moins nantis se mettent de la partie », nous renseigne notre dealer repenti.

Même scénario à Saly sur la Petite Côte, déjà bousculé par une armée de petits voyous mêlant quotidiennement toxicos et dealers à la manœuvre clandestine, J. B redoute cette fois de ne plus savoir où donner de la tête et des oreilles. « Ce qui vient d’arriver avec la présence de plusieurs dizaines voire centaines de kilos va encore faire exploser le business », souffle ce policier en poste dans le commissariat de Mbour. « Le pire, c’est qu’avec certaines messageries que nous ne réussissons pas à surveiller aussi facilement que les portables, le deal de rue a quasiment disparu…
Et notre façon de les observer devient de plus en plus compliqué car ces dealers semblent avoir un sixième sens et ne s’approchent jamais des lieux couverts par les caméras de surveillance.

Cheikh Saadbou Diarra

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